L’économie politique du complexe militaro-industriel : Devine qui dort sous la couverture de l’insécurité ? Professeur Joan Roelofs

Voici la traduction du travail du Professeur Joan Roelofs initialement paru dans Counterpunch et disponible en PDF et sur son site. Elle a fait dans une remarquable étude, complètement documentée et détaillée, l’inventaire de TOUS les secteurs où le complexe militaro-industriel a maille à partir, des Universités aux entreprises, en passant par les OGN pacifistes et les loisirs. C’est bien sûr une production dense, mais amener au grand jour les intrications financières omniprésentes, aux USA et dans le monde entier entre des forces ostensiblement bellicistes et les groupes et associations qui sont supposées militer pour la paix donne une idée du niveau de corruption morale et matérielle sur lequel l’ensemble de ce système repose.  Comme pendant, il est conseillé de faire un retour sur l’article de Richard Krushnic et Jonathan King,  Privatiser l’apocalypse . EG

 

 

Le Professeur Roelofs a beaucoup donné au peuple américain  et au monde en rassemblant une documentation si étendue sur la pénétration, dans tous ses aspects  de la vie américaine, du complexe militaro- sécuritaire. Qu’un simple Président des Etats-Unis puisse amener au pied et la priver de ses ennemis nécessaires une telle institution si puissante et omniprésente est une illusion.

L’économie politique de l’industrie de l’armement ?

Devine qui dort avec notre couverture d’insécurité ?

Par Joan Roelofs

Pour beaucoup de gens, le «  complexe-militaro-industriel » (MIC) évoque les vingt premiers fabricants d’armes. Le Président Dwight Eisenhower, qui nous avait averti en 1961, voulait le nommer le «  complexe militaro-industriel-congressionnel » mais décida que ce n’était pas prudent. De nos jours il pourrait s’appeler le complexe militaro-industriel-congressionnel-et-tout-le-reste. La plupart des départements, des niveaux de gouvernement, des entreprises, et des ONG, services sociaux, environnementaux, et des organisations culturelles sont profondément  incrustés par l’armée.

L’industrie de l’armement peut être le fer de lance du budget militaire et des opérations militaires, elle est immensément soutenue par les cris d’excitation ou le silence des citoyens et de leurs représentants. Nous allons fournir ci-dessous quelques raisons envisageables pour cette affirmation; Nous allons utiliser la topologie commune de trois secteurs nationaux : le gouvernement, les entreprises et les ONGs, avec des interactions variées entre elles. Ceci ne remet pas en cause, bien que cela le masque, le fait que le gouvernement est le bras de la classe dominante.

Toutes les sortes d’entreprises figurent dans le budget du Département de la défense (DOD). Lockheed est actuellement le plus important contractant de l’industrie de l’armement. Il a des connexions dans la MIC du monde entier en se procurant les pièces, par exemple, de l’avion de chasse F.35, dans de nombreux pays. Ceci aide à le commercialiser, en dépit de son peu de reconnaissance au sein des experts militaires et des critiques des antimilitaristes. Lockheed fait également du travail civil, qui augmente son aura en répandant ses valeurs.

D’autres types d’entreprises ont des contrats énormes pluriannuels, en milliards. Ceci en dépit de la stipulation du Congrès de ne pas attribuer des fonds pour plus de deux années consécutives. On note en particulier des compagnies de construction, comme Fluor, KBR, Bechtel, et Hensel Phelps.  Celles-ci construisent des bases énormes, avec souvent de la surveillance high-tech et des capacités opérationnelles, aux US et à l’étranger, où ils embauchent des locaux, ou plus communément, des individus du tiers-monde pour mener à bien le travail. Il y a aussi des milliards de fonds publics pour des contractants en techniques de communication, intelligence analytique, transports, logistique, alimentation et vêtements. «  Contracter »  est la façon de faire militaire actuelle. Ceci étend aussi son influence largement et loin.

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Des entreprises moyennes, petites ou grandes sont accrochées à l’ « Arbre de Noël » du Pentagone, promouvant la liesse populaire ou le silence sur le budget militaire. Un petit business, KEPA TCI (construction) a reçu des contrats de 356 millions. (les données proviennent de plusieurs sources sur internet : sites web, formulaires d’imposition,  et rapports annueles des organisations, usaspending.gov ( USA) et gouvernmentcontractswon( GCW). Les entreprises les plus importantes sevant ce système ont été excellement bien décrite par Nick Turse ‘ » The complex ». Les petites et moyennes entreprises sont littéralement aspirées par ce système. Des paysagistes, nettoyeurs à sec, crèches et le Come-back gooses control du Maryland.

Parmi les entreprises avec de gros contrats DoD se trouvent les maisons d’édition. McGraw-Hill, Greenwood, Scholastic, Pearson, Houghton Mifflin, Harcourt, Elsevier, et autres. Rarement les biais de cette industrie, dans la fiction, les essais et les livres scolaires ont été analysés. Cependant, cette influence sur un petit public, les lecteurs et le plus large contingent des scolarisés, peut aider à expliquer le silence de la foule cultivée et des étudiants des universités.

Beaucoup de ce qui reste du travail industriel est dans la fabrique d’armement. Son PAC finance le peu de candidats «  progressifs » de notre système politique, qui tendent à rester silencieux à propos de la guerre ou de la menace d’anéantissement nucléaire. A l’opposé d’autres facteurs, les fabricants d’armes ne déménagent pas soudainement à l’étranger, bien qu’ils utilisent des sous-traitants dans le monde entier.

Les dépenses militaires peuvent ne représenter que 6% du PIB, elles ont cependant un grand impact parce que : 1. C’est un secteur en expansion. 2. Il est à l’épreuve des récessions 3. Il n’est pas attaché aux caprices des consommateurs 4. C’est lea seule chose qui prospère dans de nombreuses zones et 5. L’effet «  multiplicateur », la sous-traitance, les commandes d’entreprises, et les dépenses de ses salariés requinquent les économies locales. C’est l’adaptation parfaite au remède de Keynes, à cause de son obsolescence programmée : tout ce qui n’est pas consommé dans l’armement, rouille sur place ou est offert à nos amis et a besoin d’être remplacé par un équipement légèrement plus létal. Beaucoup de nos diplômés en sciences travaillent directement à ces projets pour l’armée et dans les laboratoires de ses contractants.

L’arme imbattable de l’armée ce sont les emplois et tous les membres du Congrès et l’état et les officiels locaux  le savent. C’est là que les emplois bien payés se trouvent pour les mécaniciens, les scientifiques et ingénieurs. Même les services d’entretien s’en sortent bien avec l’argent du contribuable. L’armement est aussi dans la production de nos produits car nos alliés sont supposés avoir les équipements qui conviennent à nos spécifications. Gouvernements, rebelles, terroristes, pirates et gangsters sont tout attirés par nos articles létaux high-tech ou low-tech.

Notre économie militaire rapporte également beaucoup sur les investissements. Ce qui bénéficie non seulement aux exécutifs privés et autres nantis, mais aussi à la population de la classe moyenne  et ouvrière, ainsi qu’aux églises, aux bénévoles, et aux organisations culturelles. Des sociétés d’investissement à but lucratif comme Vanguard, Fidelity, et autres sont lourdement investies dans la fabrique d’armement.

Les investisseurs individuels peuvent ne pas savoir ce qui est dans leur porte-folio, mais les institutions le savent généralement. Un projet actuel de Word beyond war (https://worldbeyondwar.org/divest) défend la cession des stocks militaires des fonds de pension des agents de l’état ou des agents locaux, police, pompiers, enseignants et autres fonctionnaires. Des chercheurs sont en train de faire une analyse état par état. Parmi les résultats, on trouve la possession massive d’action militaires par CALpers, the California Public Employees Retirement System (le sixième plus gros fond de pension au monde), le California State Teachers Retirement System,  (Caisse de retraite californienne des enseignants), et d’autres caisses de retraites sur New York : le New York State Teachers Retirement System, le New York City Employees Retirement System, et le New York State Common Retirement Fund (employés fonctionnaires ou municipaux). Etonnant ! Les enseignants new yorkais étaient autrefois les fiers parents de bébés aux couches rouges…

L’aspect gouvernemental du complexe MIC va bien au-delà du DoD. Dans la branche exécutive, les Départements d’état, La Sécurité intérieure, l’énergie, les Vétérans, l’Intérieur et la CIA, AID, FBI, NASA, et autres agences sont pénétrés par des projets et des objectifs militaires.

Même le Département de l’Agriculture a un programme en collaboration avec le DoD dans le but de «  restaurer » l’Afghanistan en y créant une industrie laitière. Peu importe que le bétail et sa  nourriture doivent être importés, que les vaches ne puissent pas se nourrir sur ce terrain comme les chèvres et les moutons le peuvent, qu’il n’existe pas d’infrastructure pour les transports et la réfrigération et que les Afghans ne boivent normalement pas de lait. Les animaux locaux fournissent le yaourt, le beurre, la laine et broutent sur les terrains accidentés mais tout cela est tellement an-Américain.

Le Congrès est un robuste allié de l’Armement, La contribution aux campagnes du PAC est généreuse et le lobbying est abondant. Le sont aussi les dépenses des institutions financières, qui sont lourdement investie dans le MIC. Les Congressistes ont tous des actions en nombre significatif dans les stocks de l’industrie de l’armement. Pour conclure l’affaire, les membres du Congrès (ainsi que les législateurs nationaux ou fédéraux) sont parfaitement au courant de l’importance économique du complexe militaro-industriel dans leurs états ou leurs districts.

Les bases militaires, à l’intérieur des USA ou ailleurs dans le monde sont une plaque-tournante économique pour les collectivités. Le rapport pour les bases DoD de 2015 (DoD Base Structure Report for Fy2015) liste plus de 4000 biens immobiliers. Certains sont des champs de tir ou des stations de recrutement, 400 sont peut-être des bases ayant un impact majeur sur les localités. La plus grande d’entre elles Fort Bragg NC, est une ville à elle seule et a une influence culturelle et une influence économique sur la région comme l’a si bien décrit Catherine Lutz dans Homefront. La californie a à peu près 40 bases sur (https://militarybases.com/by- state/), et est le lit de plusieurs fabricants d’armes également. Les officiers vivent généralement en-dehors de la base, donc l’immobilier, restaurants, magasins, garages, hôtels, et autres commerces sont prospères. Les civils locaux trouvent du travail sur ces bases. Des installations fermées et fixes  deviennent parfois des attractions touristiques comme la plus inattendues des destinations de vacances, la Hanford Nuclear Reservation.

Le DoD a des contrats directs et des subventions par l’état et les institutions régionales. Ils servent à divers projets et services, y compris de grandes quantités de fonds destinés à la Garde nationale (National Guard).  Les  Army Engineers assurent la maintenance des trous d’eau et des parcs et les forces de police ont contrat avec Bearcats.  Les programmes JROTC fournissent des fonds sur tout le territoire pour les écoles publiques  a fortiori pour les écoles publiques des académies militaires, il y en a six à Chigago.

Les dirigeants nationaux, fédéraux et locaux sont bien protégés par la «  couverture de l’insécurité », le secteur associatif n’est pas négligé. Toutefois, il héberge le très petit groupe des associations anti-guerre, comme Iraq Veterans Against War, Veterans for Peace, World Beyond War, Peace Action, Union of Concerned Scientists, Center for International Policy, Catholic Worker, Answer Coalition, et autres. Cependant, contrairement à la période de la guerre du Vietnam il n’y a pas de prise de parole de la part des chefs religieux qui protestent contre la guerre et les quelques étudiants qui sont actifs politiquement  sont plus préoccupés par d’autres questions.

Les associations et les institutions sont aussi impliquées de multiples façons. Certaines sont simplement partenaires du MIC : les Scouts, garçons et filles, le Croix rouge, les Oeuvres de bienfaisance pour les Vétérans, les think-tanks militaires comme RAND et l’Institute for Defense Analysis, des groupes d’experts comme the American Enterprise Institute, Atlantic Council, et le porte étendard de la projection des USA dns le monde,  le Council on Foreign Relations. Il y a également de nombreuses organisations non-gouvernementales qui assitent le gouvernement dans sa mission «  humanitaire », chantent les louanges de l’économie de marché ou tentent de réparer les dommages collatéraux infligés aux pays ou au peuple, par exemple, Mercy Corps, Open Society Institutes, et CARE.
Les institutions éducatives de tous les secteurs sont  incrustées par l’armée. Les écoles militaires incluent des académies de service public ( service academy), National Defense University, (l’Université de la défense nationale) les Army War College, Naval War College, Air Force Institute of Technology, Air University, Defense Acquisition University, Defense Language Institute, Naval Postgraduate School, Defense Information School, la medical school, Uniformed Services University of the Health Sciences, et la célèbre School of the Americas de Fort Benning, GA, maintenant rebaptisée le Western Hemisphere Institute for Security Cooperation.( L’Institut pour la coopération et la sécurité de l’hémisphère ouest). En addition, les Universités pour le gradés, Senior Military Colleges offrent une combinaison de hautes-études avec une instruction militaire, les SMCs incluent la Texas A&M University, Norwich University, le Virginia Military Institute, la Citadel, Virginia Polytechnic Institute et State University (Virginia Tech), University of North Georgia et le Mary Baldwin Women’s Institute for Leadership” (https://www.usa.gov/military-colleges).*

Une université n’a pas à être spéciale pour faire part du MIC. Certaines sont inondées de contrats, de programmes ROTC, et/ou d’officiers militaires et de contractuels dans leurs conseils d’administration. Une étude des 100 universités les plus militarisées incluent des établissements prestigieux tout comme des moulins à dilômes qui produisent des employés pour les agences de renseignements et des contractuels.  (https://news.vice.com/article/these-are-the-100- most-militarized-universities-in-america).

Des fondations indépendantes notoires sont engagées depuis longtemps dans des opérations couvertes ou publiques qui supportent l’expansion impérialiste décrite par  David Horowitz comme le «  Nerf de l’empire » “Sinews of Empire” dans son important article  Rampart de 1969. Elles ont été de très proches associés des de la CIA et actives dans ses investigations. La fondation Council on Foreign Relations (Conseil des relations étrangères)  créée et financée, a été depuis longtemps un lien avec Wall Street, les grosses entreprises, le monde universitaire, les médias et nos  législateurs en politique étrangère ou militaire.

Moins évidentes sont les connexions militaires avec les organisations philanthropiques, culturelles, sociales, environnementales et professionnelles. Elles y sont liées par des donations, des programmes joints, du sponsorat d’évènements, des expositions, et des concerts, des récompenses (dans les deux sens) des investissements, des membres des conseils d’administration, des cadres et des contrats. Les données ici couvrent approximativement les vingt dernières années et complètent l’étonnant soutien (selon les sondages) que les citoyens américains accordent à leur armée, à son budget et à ses opérations.

L’organisation philanthropique des contractuels militaires était le thème de mes précédents rapports, en 2006 et 2016. Chaque catégorie d’associations (de même que les écoles publiques et les universités) ont reçu une aide des principaux fabricants d’armes, certaines découvertes ont été incroyables. Pendant des années, il y a eu une contribution importante à la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP)  de la part de Lockheed; Boeing a aussi financé le Congressional Black Caucus. L’ancien président général et directeur de la NAACP, Bruce Gordon, fait maintenant partie du Conseil d’administration des curateurs de Northrop Grumman.

General Electric  est le contractuel militaire donateur le plus généreux envers les organisations philanthropiques, avec des subventions directes à des institutions éducatives et à des organisations, en partenariat avec les deux et des contributions correspondantes faites par ses milliers d’employés. Ces dernières toychent de nombreuses entités ONG et éducatives à travers tout le pays.

Les donateurs les plus importants du Carnegie Endowment for International Peace (figurant sur la liste du Rapport annuel de 2016) comprennent la Defense Intelligence Agency, Cisco Systems, Open Society Foundations, US Department of Defense, General Electric, North Atlantic Treaty Organization, et Lockheed Martin. C’est une sorte d’écho aux connexions militaires du CEIP rapporté par Horace Coons dans son livre de 1930, «  De l’argent à jeter par les fenêtres «  «  Money burning »

Le DoD lui-même donne des biens en surplus  à des organisations, parmi celles-ci on trouve Big Brothers/Big Sisters, Boys and Girls Clubs, Boy Scouts, Girl Scouts, Little League Baseball, et United Service Organizations. Le Denton Program autorise des associations non-gouvernementales à utiliser de l’espace libre dans les cargos militaires pour transporter le matériel d’assistance humanitaire.

Il existe une multitude de programmes joints et de sponsorats. En voici quelques exemples : le National Tech Savvy Program de l’American Association of University Women encourage les femmes à entrer dans les carrières de STEM (Science, Technologie, Enginering et Math), avec du financement par Lockheed, BAE Systems, et Boeing. Junior Achievement, sponsorisé par Bechtel, United Technologies, et d’autres, vise à former les enfants à une économie de marché et à l’entreprenariat. La Wolf Trap Foundation for the Performing Arts est partenaire avec Northrop Grumman pour un «  STEM de la petite enfance », l’initiative «  Apprendre par les arts pour les enfants de crèche et de maternelle. La fondation Bechtel Foundation  a deux programmes pour une «  Californie durable », un programme d’éducation pour aider «  les jeunes gens à développer des compétences, des savoirs, et l’envie d’explorer et de comprendre le monde ».  et un programme environnemental pour la promotion du «  management, de l’intendance et de la conservation des ressources naturelles nationales »

Le NAACP ACT-SO est un « programme annuel d’enrichissement créé afin de recruter, de stimuler, ou d’encourager les réalisations de projets universitaires et de réalisations culturelles parmi la population lycéenne Afro-américaine » avec du sponsorat de la part de  Lockheed Martin, Northrop Grumman et al.  Le vainqueur au niveau national gagne une aide financière des sociétés les plus importantes, des financements pour l’université, pour l’internat, et pour l’apprentissage – dans l’industrie militaire.

Durant les dernières années, les fabricants d’armes sont devenus des environnementalistes enthousiastes. Lookheed a été le sponsor du Forum pour la durabilité organisé par la fondation de de la Chambre de commerce  US.
(US Chamber of Commerce Foundation Sustainability Forum) en 2013.

Northrop Grumman a supporté Garder l’Amérique jolie  (Keep America Beautiful), la journée des parcs nationaux  (National Public Lands Day) , et est en partenariat avec Conservation International et the Arbor Day Foundation (pour la restauration des forêts). United Technologies est un des financeurs du Conseil Us pour les bâtiments écologiques pour les écoles (U.S. Green Building Council Center for Green Schools), et  co-créateur de l’Académie pour la création de villes durables (Sustainable Cities Design Academy). Tree Musketeers est une organisation environnementale nationale de la jeunesse partenaire de Northrop Grumman et de Boeing.

Les bénéfices fonctionnent dans les deux sens, les industries donnent des récompenses aux organisations et les organisations récompensent l’industrie militaire et ses employés. United Technologies, pour ses efforts dans la réponse au changement climatique a figuré sur la liste climatique A  du Projet pour la transparence des changements climatiques (Climate Disclosure Project). L’association pour la responsabilité des sociétés (Corporate Responsibility Association) a donné à Lookheed la huitième position en 2016 sur sa liste des cents meilleurs entrepreneurs-citoyens. Des Points de lumières, (Points of Light) a inclus General Electric et Raytheon dans sa liste de 2014 des 50 sociétés les plus préoccupées par la vie sociale des US. Il a été remis par Phi Beta Kappa la distinction du statut de Professeur invité, (Visiting professor) à Harold Koh, l’avocat qui, en tant que conseiller d’Obama, a défendu les frappes de drones et l’intervention en Libye. En 2017, l’association hispanique pour  la responsabilité entrepreneuriale a (Hispanic Association on Corporate Responsibility) a élu 34 jeunes hispaniques meilleurs collaborateurs, trois sont des exécutifs de l’industrie de l’armement. Elizabeth Amato, une cadre de United Technologies, a reçu le prix des YWCA Women Achievers Award.

En dépit de recherches laborieuses  dans les déclarations d’impôt 990, il est difficile de trouver ce qui spécifie la nature des investissements dans les budgets des organisations. Beaucoup en ont de substantiels, en 2006, l’American Friends Service Committee a reçu 3.5 millions de dollars en revenu d’investissements. Human Rights Watch rapporte 3.5 millions de revenus d’investissements sur sa déclaration de 2015 et plus de 107 millions en fonds de dotation.

Une des rares enquêtes sur les pratiques des ONG (par Commonfund en 2012) trouve que seulement 17% utilisent des critères liés à l’environnement, au domaine social et à l’autogestion (ESG) dans leurs investissements. Dans la terminologie de l’investissement, ESG semble avoir remplacé le «  investissements socialement responsables (SRI) et semble avoir une inclinaison quelque peu différente. La restriction la plus commune est l’évitement des compagnies travaillant dans des zones de conflits, le suivant est lié au changement climatique et les émissions de carbone, la diversité dans les employés est également une considération importante. L’étude de Commonfund portant sur le caritatif, les services sociaux et les organisations culturelles rapporte que 70% de leur échantillon ne prenaient pas en compte l’ESG dans leurs politiques d’investissement. Bien que 61% des organisations religieuses utilisent des critères ESG, seulement 16% des organisations de services sociaux et 3% des organisations culturelles le font. Le

L’industrie de l’armement est à peine mentionnée dans ces rapports. Les organisations religieuses utilisent parfois le barrage contre les investissements de la SRI mais les plus utilisés sont l’alcool, le jeu, la pornographie, et le tabac. Le  Centre œcuménique pour la responsabilité des entreprises (Interfaith Center on Corporate Responsibility), une ressource pour les églises, liste presque 30 problèmes touchant l’investissement, y compris les rémunérations des cadres, le changement climatique, et la crise des opioïdes mais aucune concernant l’industrie de l’armement ou la guerre. Le conseiller de la United Church (UCC), un pionnier dans les politiques d’investissement de la SRI inclus un filtre : seules les compagnies ayant moins de 10% de leurs revenus dans l’alcool, 1% dans le tabac, 10% dans l’armement conventionnel et 5% dans l’armement nucléaire peuvent être choisies.

L’ Art Institute of Chicago dit sur son site web que : «  Avec la responsabilité fiduciaire de maximiser les retours sur investissement accordée avec un niveau approprié de risque, l’Art Institute maintient une forte présomption contre le désinvestissement pour des raisons politiques, morales et sociales. » Listée comme associé est  Honeywell International, de même qu’un des donateurs majeurs est la Crown Family (General Dynamics), qui a récemment fait le don de 2 millions de dollars pour l’ouverture d’un poste de Professeur en Peinture et dessin.

Les ONG, ( tout comme les individus et les fonds de pension de tous les secteurs) ont de gros investissements dans des fonds de compagnies financières comme State Street, Vanguard, BlackRock, Fidelity, CREF, et autres, ont des portefeuilles importants dans l’industrie de l’armement (https://worldbeyondwar.org/wp- content/uploads/2016/11/indirect.pdf). Ceci inclut des informations  sur les firmes technologiques supposées être plus «  socialement responsables » mais qui sont parmi les entreprises les plus importantes du DoD.

Lors des dernières années, des fondations et de grosses ONG, comme des universités, ont favorisé l’investissement dans les hedge funds, l’immobilier, les produits dérivés et le capital-investissement. Le Carnegie Endowment, plus «  transparent » que d’autres, fait figurer de tels fonds sur sa déclaration 2015 ( (Schedule D Part VII).  Il est vraisemblable que Lockheed, Boeing, et compagnie al, soient parmi les bénéficiaires des créances en difficulté et que ces institutions soient donc peu équipées en stocks d’armement. Cependant, la plupart d’entre elles ont de fermes connexions avec le MIC, à travers des donations, du managériat, et.ou des contacts.

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Une grande proximité avec l’armée parmi les membres des comités d’entreprise des ONG et des exécutifs travaille à maintenir le couvercle sur les activités anti-guerre et leur expression. L’Aspen Institute est un think-tank qui a des experts résidents et également une politique de rapprochement avec les activistes, tels que les activistes anti-pauvreté.  La place de Président de son conseil d’administration est occupée par James Crown, qui est aussi le PDG de General Dynamics. Parmi d’autres membres du Conseils d’administration, on trouve Madeleine Albright, Condoleezza Rice, Javier Solana (ancien Secrétaire-général de l’OTAN) et l’ancienne membre du Congrès Jane Harman. Harman, qui a reçu la Médaille du Département de la défense, pour services distingués en 1998, la Seal Medal de la CIA en 2011, le Prix des Directeurs de la CIA pour services publics distingués en 2011. Elle est actuellement memebre du Groupe de conseils des doyens  du Director of National Intelligence  Senior Advisory Group, de la Trilateral Commission et du Conseil des Nations unies. Les nommés à vie d’Aspen incluent Lester Crown and Henry Kissinger.

Ces dernières années, le conseil d’administration de la Carnegie Corporation comprenait Condoleezza Rice et le General Lloyd Austin III (Ret.), Chef de  CENTCOM, un des responsables de l’invasion de l’Irak de 2003 et également un membre du Conseil d’administration de United Technologies. Un des anciens Président de Médecins pour la paix (Physicians for Peace mais pas le groupe bien connu) est le Contre-amiral Harold Bernsen, anciennement Commandant des Forces US au Moyen –Orient et pas du tout médecin.

TIAA, la caisse de retraite des enseignants a eu comme PDG de 1993 à 2002 John H. Biggs, qui était en même temps Directeur de Boeing. L’actuel Conseil de TIAA inclut un associé de la firme la plus importante de recherche militaire, MITRE Corporation, et plusieurs autres membres du Conseil des Affaires étrangères.  Son cadre exécutif, et Vice-président, Rahul Merchant, est actuellement également directeur de deux firmes d’information technologique  qui ont de très gros contrat avec l’armée : Juniper Networks et AASKI.

De 2002 à 2007, le Chef des groupes de pression de l’’Association américaine pour les retraités (American Association of Retired Persons) Chris Hansen, avait servi dans ce même r^le précdemment chez Boeing. L’actuel VP de la communication à had previously served in that capacity at Boeing. The current VP of communications Northrop Grumman, Lisa Davis, occupait cette position à AARP de 1996-2005.

Les membres des conseils d’administration et les PDG des principales entreprises d’armement font partie des conseils d’administration de nombreuses ONG. Juste afin d’en pointer l’éventail, cela implique la National Fish and Wildlife Foundation, Newman’s Own Foundation, New York Public Library, Carnegie Hall Society, Conservation International, Wolf Trap Foundation, WGBH, Boy Scouts, Newport Festival Foundation, Toys for Tots, STEM organizations, Catalyst, the National Science Center, l’US Institute of Peace, et de nombreuses autres fondations et universités.

Le DoD promeut le réemploi des officiers retraités  en tant que membres des conseils d’administration ou PDG d’ONG et de nombreuses organisations et programmes universitaires permettent cette transition. Le brigadier de l’armée de l’air, le Général Eden Murrie (Ret.) est maintenant directeur de la transformation guvernementale et des agences partenaires (Director of Government Transformation and Agency Partnerships) dans l’association Partnership for Public Service. Elle soutient que : «  Les anciens chefs militaires  ont une expérience directe du commandement  et apportent de l’intégrité et du talent qui peuvent s’appliquer à une organisation bénévole. » (seniormilitaryintransition.com/tag/eden-murrie/). Etant donné la précocité de la retraite, l’ancien personnel militaire et les réservistes sont adaptés aux positions d’influence en tant qu’employés fédéraux, employés d’état, et locaux, conseil d’administration des écoles, des ONG, et du travail bénévole on en trouve de nombreux à ces postes. Il est probable que les places les plus confortables sous la couverture de l’insécurité sont les multitudes de contrats et de bourses que le Département de la défense accorde au monde des associations. Les déclarations fiscales de la DoD sont notoirement fausses et il y a des comptes divergents entre et au sein des banques de données. Cependant, même une image troublée donne une bonne idée de l’étendue et de la profondeur de cette couverture.

D’après le rapport annuel de la TNC de 2016 : «  La Nature Conservancy est une organisation qui prend soin des gens et des terres, et elle cherche des partenaires. Elle est apolitique. Nous avons besoin d’organisations non gouvernementales comme la TNC pour aider les citoyens à se mobiliser. Ils sont sur le terrain. Ils comprennent les gens, la politique, et le partenariat. Nous avons besoin de groupes comme la TNC pour se substituer à ce que les organisations gouvernementales ne peuvent pas faire. (Mamie Parker, ancienne assistante-directrice, US Service de la vie sauvage et de la pêche et curatrice de l’Arkansas, la Nature Conservancy).

Parmi les subventions allant dans l’autre sens on trouve 44 contrats de la DoD avec la TNC à la hauteur de plusieurs millons pour les années 2008.018 ( USA). On les trouve pour des services comme Prairie Habitat Reforestation, pour 100,000 $, l’entretien de l’atoll de Palmyre par Runway et  Biosecurity, pour  82,000 $ (USA). Entre 2000 et 2016, GCW liste un total de 5,500,000 $ dans les contrats de la DoD avec la TNC.

Des attributions à la TNC pour des projets spécifiques, pas clairement différents des contrats, ont été beaucoup plus importantes. Chacun est listé séparément (USA), un décompte grossier du total se monte à plus de150 millions de $. Une attribution de 55 millions a été faite pour « Des butoirs compatibles à l’usage de l’armée à proximité des installations du Fort Benning » Des attributions identiques, les plus importantes, de 14 millions de $ ont été pour ce service dans d’autres bases. Un autre a concerné l’installation à Fort Benning  de son plan de guidance d’installations écologiques.  Inclue dans la description de ces attributions, on trouve la notice suivante : «  Assister l’état et les gouvernements locaux pour réduire ou empêcher l’usage ou l’activité incompatible sur des terres par des civils qui sont susceptibles de gêner la fonctionnalité opérationnelle du Département de la Défense (DoD) dans son installation militaire. Les bénéficiaires et les gouvernements sont supposés devoir adopter et mettre en œuvre les recommandations de l’étude. »

La déclaration Form 990  de TNC pour 2017 évalue ses revenus d’investissement à 21 millions. Il attribue aux apports gouvernementaux 108, 5 millions et aux contrats avec le gouvernement 9 millions. Ceci peut inclure des fonds provenant  de l’état ou des institutions locales aussi bien que des départements fédéraux. Le Département d l’intérieur, qui gère les vastes territoires utilisés pour les essais de bombardements et pour les jeux de guerre à balles réelles est aussi un des donateurs de TNC.

D’autres organisations environnementales soutenues par le DoD sont la National Audubon Society (945,000 $ sur 6 ans, GCW), et Point Reyes Bird Observatory (145,000 $, 6 ans, GCW). Les USA rapportent des contrats Stichting Deltares, une compagnie hollandaise institut de recherche côtière, pour 550,000 $ en 2016, des dons aux Zoo de San Diego pour 367,000 $ et à l’Institut des études de la vie sauvage (Institute for Wildlife Studies), 1.3 million pour le contrôle de la pie grièche.

Les industries de bienfaisance (La formation et l’emploi des handicapés, des anciens détenus, des vétérans et des sans-logis) est un énorme client de l’industrie militaire Chaque entité est une entreprise séparée, liée à l’état ou aux régions et le reçu total est de milliards. Par exemple, de 2000 à 2016, (GCW), La bienfaisance de la Floride du sud a touché 434 millions et le Wisconsin du sud-est 906 millions en contrats. Les biens et les services fournis, y compris la nourriture et les contrats de supports logistiques, le traitement d’information, les pantalons de combat de l’armée, la prison, la sécurité, la tonte des pelouses, le recyclage. De telles organisations travaillant pour la DoD incluent la Jewish Vocational Service et des entreprises de nettoyage, à hauteur de  12 millions sur 5 ans, des phares pour les non-voyants, 4.5 millions , des systèmes de  purification de l’eau,  Ability One; l’institut national pour les aveugles (National Institute for the Blind); Pride Industries; et le centre de formation horticole de Melwood (Melwood Horticultural Training Center).

Le DoD ne fuit pas le travail de l’industrie des prisons d’état, qui vend des meubles et d’autres produits. En tant qu’entreprise d’état (et donc pas en tant qu’association à but non lucratif, elles ont eu un demi-milliard de ventes dans tous les états en 2016. Le travail en prison les industries de bienfaisance, et autres ateliers de réinsertion, avec les entreprises privées employant des travailleurs émigrés, des adolescents, des retraités ( qui cultivent de la nourriture pour l’armée et pour nous tous) révèle la nature changeante de la classe laborieuse américaine, et donne une partie d’explication   à le manque de ferveur révolutionnaire, ou même la présence d’une légère dissensions dans le système capitaliste.

Les hauts salaires, et les employés d’origines diverses (y compris les cadres) des industries de l’armement les plus importantes ne sont pas prêts non plus à monter des barricades. Les conseils d’administration dans ces secteurs sont ouverts aux minorités et aux femmes. Les PDGs de Lockheed et de General Dynamics sont des femmes, tout comme la Directrice d’exploitation de Northrop Grumman. Ces histoires de réussite renforcent les aspirations personnelles au sein des moins que rien plutôt que de les amener à questionner le système.

Les contrats avec les universités, les hôpitaux, les centres de soins sont trop nombreux pour être détaillés dans ce cadre. Un parmi eux qui montre à quel point la couverture peut s’étirer est l’Université d’Oxford  avec ses 800,000 $ pour la recherche médicale. Les associations professionnelles avec des contrats significatifs incluent l’ Institut international d’éducation (Institute of International Education), le conseil américain pour l’éducation (American Council on Education), l’ association américaine pour les universités et les lycées publics (American Association of State Colleges and Universities), l’académie nationale des sciences, (National Academy of Sciences), la société des femmes ingénieures (Society of Women Engineers) la société indo-américaine de science et de technique (American Indian Science and Engineering Society), l’association américaine des infirmières anesthésistes (American Association of Nurse Anesthetists), la société des ingénieurs américano-mexicains (Society of Mexican-American Engineers), et  le conseil US des bâtiments verts (U.S. Green Building Council). Le conseil du département d’état (Council of State Governments), une organisation d’officiels à but non lucratif, a reçu un contrat de  193,000 $ pour un travail sur « l’état de préparation ». Espérons tous que nous sommes correctement préparés.

Les responsables, le personnel, les membres, les donateurs, et les bénévoles des ONG sont des personnes qui auraient pu être des militants pacifistes, cependant ils sont si nombreux à être étouffés sous la couverture de l’insécurité. En plus de tous les bénéficiaires directs et indirects de l’établissement militaire, beaucoup de gens la soutienne. Ils ont été l’objet d’une propagande incessante, de nombreuses personnes la soutiennent. Ils ont été sujets à une propagande incessante en faveur de l’armée et des guerres déclenchées par le gouvernement, de la presse papier ou digitale, de la TV, des films, des évènements sportifs, des parades, et des jeux électroniques,-ces derniers apprenant aux enfants que tuer est  excitant.

L’endoctrinement se propage aisément. Il a pour sommet un système éducatif qui glorifie la violence de l’histoire de ce pays. Nos écoles sont pleines de tutorat en interne, de programmes STEM,  et d’équipes robotisées pour les loisirs conduites personnellement par des employés des fabricants d’armes.

Les jeunes enfants ne comprennent pas toutes les connexions, mais ils tendent à se souvenir des logos. Le programme JROTC, propageant les valeurs militaires, enrôle beaucoup plus d’enfants que ceux qui sont destinés aux futurs officiers. Les séances de recrutements extrêmement bien financées dans les écoles incluent des simulations de combat «  pour rire ».

Il existe un facsimile planétaire supportant ce complexe qui comprend l’OTAN, d’autre alliances, les ministères de la défense, les industries de l’armement étrangères, leurs bases, mais nous garderons cette histoire pour un autre jour.

Les millions d’individus abrités sous cette couverture épaisse et large, y compris les ceux engagés dans la part la plus délicate ne sont pas à blâmer. Certaines personnes peuvent être excitées à l’idée de la mort et de la destruction. Cependant, la plupart cherchent juste à gagner leur vie, à maintenir leur organisation ou leur région industrielle en déclin à flot ou à être accepté en bonne compagnie. Ils préfèreraient un métier constructif ou des revenus de source saine. Cependant beaucoup ont été endoctrinés jusqu’à croire que le militarisme est normal et nécessaire. Pour ceux qui considèrent que le changement est essentiel si on veut que cette planète ait une chance de survie, il est important de voir toutes les façons dont le complexe militaro-industriel-congressionnel-et- presque-tout se nourrit.

«  L’économie libérale «  est un mythe. En plus du secteur énorme des associations ( ONG), l’intervention du gouvernement est substantielle, pas seulement pour l’industrie géante de l’armement mais aussi dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de la santé, des infrastructures, et du développement économique ( !) et autres. Pour ces mêmes milliards nous pourrions avoir une économie qui répare les dégâts de l’environnement, fournit des standards de vie et de culture correctes pour tous et travaille à la paix dans le monde.

Joan Roelofs est Professeur émérite de Scinces politiques au Keene State College, New Hampshire. Elle est l’auteure de « Foundations and Public Policy: The Mask of Pluralism (SUNY Press, 2003) » (qui ne semble pas encore être traduit en Français )   et de « Greening Cities (Rowman and Littlefield, 1996) ».  Elle est la traductrice des «  Principes du socialisme » de Victor Considerant, (Maisonneuve Press, 2006), et avec Shawn P. Wilbur, des  fantaisies pacifistes de Charles Fourier, « The World War of Small Pastries » (Autonomedia, 2015).  Un cours sur le complexe militaro-industriel destiné à l’éducation permanente est sur son site et peut être utilisé aux mêmes fins.

Site: http://www.joanroelofs.wordpress.com Contact: joan.roelofs@myfairpoint.net

Traduction Elisabeth Guerrier

 

A ajouter pour information, extrait de l’entretien de Pièces et main d’oeuvre avec les groupe ” Sciences critiques ”  du 8 juillet 2018 : Eric Schmidt, président exécutif d’Alphabet (maison mère de Google) est le nouveau directeur du Defense Innovation Board, au sein département de la défense. Le roboticien transhumaniste Ray Kurzweil, co-fondateur de l’Université de la Singularité, est à la fois expert pour Google et conseiller spécial de l’armée américaine. 

Nous n’avons pas cru bon de traduire certains noms d’institutions ou d’entreprises, les traductions en Français de celles qui nous ont parues possibles sont des approximations permettant de donner un aperçu de leurs fins.

2 thoughts on “L’économie politique du complexe militaro-industriel : Devine qui dort sous la couverture de l’insécurité ? Professeur Joan Roelofs

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